Êtes-vous prêts pour un concert d’anthologie ?

Moi oui !

Chronique rédigée par Tim Delson

TeddyBeer revient en live ?! Ça DÉBOÎTE !!!

Ils nous l’ont annoncé récement TeddyBeer revient sur scène le 26 mai 2023. Une news comme ça, si ça vous met pas la banane, c’est que vous n’avez encore jamais vécu un de leurs concerts. TeddyBeer en live, c’est un peu comme ma madeleine de Proust, ce petit rien qui vous transporte dans un monde où tout était plus simple.

Pour moi, c’était vers le milieu des années 90. Alors que mon CD de Nevermind commençait à être sérieusement fatigué d’avoir tourné en boucle dans mon baladeur, une quantité affolante de bombes musicales déferle sur le monde du rock : Self Esteem de The Offspring, Zombie des Cranberries, Basket Case de Greenday… Tout ça a fait l’effet d’engrais pour mon jeune corps d’ado. J’ai dû prendre 40 centimètres en 2 ans, et tout s’est mis à pousser : les premiers poils sur mon menton, les seins des copines, les plantes dans le garage de Bob… On s’échangeait les disques entre copains, voire des K7, et on s’enrichissait ainsi des trouvailles de chacun. La musique n’était pas une activité solitaire, un truc qu’on s’empiffre dans les oreilles en suivant aveuglément les recommandations d’un algorithme ; c’était pas non plus du gavage de productions commerciales à souhaits, qui dépassent à peine trois accords et n’arrivent même pas à me hérisser un poil. Non, c’était une activité sociale vivante, une découverte permanente, et un cocktail de sensations inestimables !

Putain, que c’était bon !

Photo by NFT CAR GIRL on Unsplash

Et ben pour en revenir à ma madeleine, TeddyBeer c’est comme un ticket gratuit pour cette période mythique de ma vie. Leurs setlist aux petits oignons me transportent littéralement dans mon cocon d’ado. À cette époque j’avais pas un rond et je compte les concerts que j’ai vus sur le doigt d’une seule main, par contre je ne compte plus le nombre de soirées où l’on poussait la sono à fond, ou bien où Thibault et Fred sortaient leurs guitares et on chantait à tue-tête. Teddy, je vais les voir avec le même état d’esprit : on vient avec les copains, on prend une petite bière, et on se prend à rêver débout en réentendant AC/DC, les Guns ou Rage Against the Machine.

Et puis, peut-être que je passe pour un vieux con à parler des années 90 et de mon walkman, mais pour avoir déjà torpillé pas mal de concerts de TeddyBeer, je peux vous dire que ça plaît pas qu’aux mecs qui font croire qui sont toujours dans la trentaine. J’ai vu pogoter des jeunes qui on même pas connu le passage de l’an 2000, et secouer la tête des papys qui étaient pas loin d’avoir fait la guerre ! En fait, TeddyBeer, ça plaît à toute personne qui kiffe un tant soi peu le rock.

The Poppy Mowers, je ne les connais pas, mais je me suis un peu renseigné. C’est visiblement aussi du très gros calibre. Ils claquent du Van Halen, du Deep Purple, du Scorpions, et quand je dis claque c’est bien le mot car ça tabasse très fort ! Pour moi c’est le mariage parfait avec TeddyBeer, et j’ai hâte de venir les découvrir. Je suis déjà les Teddy sur toutes leurs dates, je ne demande qu’à faire la même chose avec les Poppy.

Allez, je ne sais pas où vous serez vendredi 26 mai à partir de 21h, mais moi, je serai au QG Oberkampf.

À plus !
– TimD

26 mai 2023 : TeddyBeer revient sur scène !

TeddyBeer revient sur scène le 26 mai 2023, et ils s’associent avec The Poppy Mowers !

Vous ne pouvez pas rater ça !

Callum Mcgivern

Les occasions de voir TeddyBeer sur scène s’étaient faites rares ces derniers temps. Certains chanceux ont pu en profiter lors de leur mariage, mais à moins de connaître celui ou celle qui se marie, c’est quand même pas simple de s’incruster. Alors oui, certains s’impatientaient… et eux aussi… mais c’est tout simplement qu’ils préparaient un retour sur la scène publique complètement canon !

Et ils ont frappé fort.

Très fort !

Le 26 mai 2023, TeddyBeer sera pour vous au QG Oberkampf, une scène qu’ils ont déjà fréquentée en 2020, quelques jours avant que la Terre ne s’arrête de tourner. C’est un lieu absolument magique pour vivre pleinement un concert : une bonne acoustique, des bières fraîches, et la possibilité si vous êtes chanceux de toucher les artistes pendant voire après le concert 😉

La légende urbaine veut même que le concert était initialement prévu pour le 17, mais a été décalé après un appel cordial de Hetfield.

Souvenez-vous : c’était en 2020 !

Et ça n’est pas tout !

TeddyBeer s’est associé à The Poppy Mowers, un groupe avec qui ils partagent un amour inconditionnel pour le Rock, les guitares, les reprises et l’alcool.

Et franchement, ils envoient du steak ces Mowers !

Deux gratteux, un bassiste, un batteur et un chanteur : la configuration rock par excellence !

Niveau gratte c’est du lourd : déjà, jouer sur une réplique de la Frankenstrat d’Eddie Van Halen, fabriquée main à la sueur du front, ça vous pose le bonhomme. Rajoutez une gratte custom à tête inversée et vous avez là un duo de guitaristes prêts à tout : des rythmiques mordantes aux solos déchirants, des arpèges délicates au tappings incisifs. Il y a du gros, gros niveau !

Et là bim… le chant rentre. Ça saute, ça bouge, c’est à fond dedans, et nous chez TeddyBeer on aime ça ! La musique ça se vit, et là vous avez affaire à un artiste qui vit pleinement ce qu’il chante. Le tout est posé sur un duo basse-batterie bien carré, bien synchro, bien groovy. Forcément, vous allez danser… ou au moins secouer la tête !

Et là… vous vous dites que vous partez sur une belle soirée !

Alors ne gâchez pas une si belle occasion : on vous voit le vendredi 26 mai ?

Mariage ? Jamais un sans trois !

Amplis, table de mix, enceintes, pieds, instruments… il faut penser à tout.

On vous en parlait il y a un an, TeddyBeer s’était frotté à l’animation de mariage. Un expérience assez mémorable : faire bouger un groupe de spectateurs venus volontairement s’entasser dans une salle pour écouter du bon gros rock poilu c’est grisant, mais voir qu’on est capables de captiver tout une salle qui n’a rien demandé, du bambin de trois ans à la mamie octogénaire, c’est carrément envoûtant. Alors oui, c’est pas forcément à un mariage qu’on va beugler Rape me, ou faire pogoter sur un gros Killing in the name, mais le rock c’est riche, et force est de constater que, quand c’est joué avec les trippes, ça plaît à toutes les générations.

Un petit coin musique dans une bien belle salle.
Ouverture du set acoustique.

Revenons à nos moutons : le deuxième des trois mariages. Nous sommes donc en mars, il pleut il fait un super soleil d’été, les gens sont dehors et profitent d’un magnifique jardin. TeddyBeer entame comme convenu un set acoustique, en intérieur, avec la conviction que les invités on mieux à faire que venir nous écouter… Et on a absolument aucune raison de leur en vouloir : c’est pas pour nous qu’ils sont venus, et nous, spectateurs ou pas, on est payés pareil ^^. Sauf que voilà, comme guidés par un instinct d’oiseaux migrateurs qui rentrent chez eux après un rude hiver, il a fallu moins d’une chanson pour que tous les invités se regroupent en salle. Pas de promotion, pas de battue, simplement des invités irrésistiblement attirés par les envolées musicales d’Alain sur sa guitare acoustique.

Mary Had A Little Lamb (random muffled mic edit)

Pas question pour l’instant de faire péter les décibels avec une batterie et Guillaume est donc avantageu… ponctuellement remplacé par un cajon, sous les yeux émerveillés de quelques jeunes garçons qui découvrent soudain une débouchée à leur talents rythmiques qui s’exprimaient jusque là sur leur bureau ou leur chaise d’école.

Sonner en trio acoustique ? C’était un beau challenge, c’était pas gagné — pour preuve le grooooos moment de doute lors de la première répète — mais on a démontré que TeddyBeer sait faire, et le fait bien !

De retour à quatre pour chauffer la piste de danse.

Une petite pause, et le groupe reprend ensuite sur un set plus musclé qui vient mettre en mouvement les invités, parfaite transition vers la playlist dansante. Guillaume est de retour, il affiche une peau TeddyBeer du plus bel effet, il est dans son élément. TeddyBeer a ressorti les distortions, il est en terrain connu, il est à l’aise : c’est son domaine !

Deuxième mariage réussi ? Check !

Avance rapide ! Nous sommes maintenant en juillet 2022. On est sur une des semaines les plus chaudes de l’histoire de France. Les concerts en plein cagnard, ça fait un peu partie de l’ADN du groupe, mais là, quand tu as l’impression que les potentiomètres de la table de mix sont en train de fondre, et même si tu as confiance en ton matos, il y a comme une petite peur de voir toute la sono exploser au premier accord.

Mais malgré cette chaleur, la sono tient, les musiciens rayonnent, et la mayonnaise prend parfaitement. Ça danse, ça chante, ça bouge. Au bout d’un heure de set, les invités en revoudraient bien une deuxième dose !

Dress-code décontracté : heureusement, en costume trois pièces, ça aurait été difficile 😀

Heureusement pour nous, et pour les instruments qui accusent le coup de la chaleur, le deuxième set est prévu plus tard. On se retrouvera même bien plus tard que prévu à jouer dans le noir jusqu’à la limite horaire absolue imposée par le lieu. Jouer de nuit, en extérieur, et… sans lumière d’appoint ! c’était une première pour nous. Et si je n’avais compris l’intérêt d’avoir des repères de touche luminescents, je leur ai désormais trouvé une utilité : dans le noir, rien ne ressemble plus à une frette qu’une autre frette. Heureusement la mémoire du geste est ancrée dans nos doigts, et les solos sortent à l’intuition. Il y a bien quelques regards appuyés sur nos manches, mais c’est juste parce qu’on en est fiers, surtout Nicolas !

Troisième mariage réussi ? Check !

djib réfléchit à la prochaine étape…

Et la suite c’est quoi ? Une reconversion de TeddyBeer en groupe de mariages, c’est pas pour demain ! Mais l’événementiel nous a fait hyper plaisir ! On aime la pression, évidemment, mais elle est toute autre quand tu sais qu’une partie du public s’attend à vivre l’une des plus belles journées de sa vie.

Maintenant, les salles bondées, les bières renversées, les odeurs de transpis, les pogos… ça nous manque un peu tout ça… Et puis pouvoir retrouver dans la salle les têtes de nos fans, de nos amis, de nos familles, ça n’a pas de prix non plus !

Alors promis, d’ici six mois, on fera tout pour remonter sur scène devant vous…

… et on a hâte de vous revoir !

Peace.

TeddyBeer souffle sa cinquième bougie !

Nous sommes en novembre 2016, au studio Anacrouse. Il est tard, il fait froid, il pleut. Novembre quoi… Les musiciens de Stø et Unplugged Toaster partagent une bière en discutant d’Orianthi. De cet échange pourtant anodin, va naître une étincelle de génie. À l’image de deux silex qui se percutent, c’est un choc qui va venir embraser la scène musicale de l’Haÿ-les-Roses, puis toute la scène underground Parisienne.

Orianthi, une guitariste super bonne, certainement une partenaire idéale pour un duo !

Bref, de deux cerveaux talentueux et déjantés, géniaux et modestes, naîtra ce merveilleux doudou que vous connaissez si bien : TeddyBeer. Car oui, TeddyBeer se la joue peut-être bad boy, mais au fond c’est ce n’est ni plus ni mois qu’un gros doudou, ce truc que vous avez envie de serrer contre vous très fort, parce que ça vous rassure, ça vous apaise, et quelque part ça vous rend immortel.

TeddyBeer
TeddyBeer vous partage le meilleur des beats rocks

Et nous voilà cinq ans plus tard. Cinq ans déjà ! J’ai recompté deux fois avant de prendre les bougies pour le gâteau tellement le temps a filé.

5 ans !?

Ces cinq ans de parcours n’ont pas été de tout repos. Déjà il y a eu les deux départs de Florent pour Toulouse et Brian… pour Toulouse. Pas facile de retrouver un batteur, alors imaginez à quel point c’est galère quand en plus on en cherche un qui est bon. Heureusement Guillaume (aka. Donatella) nous a rejoint, même si le hasard a failli en décider autrement. Gros coup de flippe par contre lorsqu’il nous a annoncé qu’il était… Toulousain !

Puis il y a eu le départ simultané de Guillaume — pas le batteur, je vous parle de celui qui était grand et beau — et de Mathieu — qui étai aussi grand et beau — après trois concerts mythiques. Gros coup de blues pour djib et Guillaume — pas le guitariste, mais celui qui est… celui qui joue de la batterie. Vous suivez ?!

Allez, j’avoue, c’est pas facile à suivre alors je vous joins le schéma issu de la Wikipédia…

Historique des membres de TeddyBeer (© Wikipédia)

Heureusement, TeddyBeer a fini par trouver ses deux perles rares : Nicolas et Alain après quelques auditions assez mythiques avec d’autres perles qui, s’ils n’ont pas été sélectionnés, resteront toutefois gravés dans les mémoires.

Et bim ! c’est reparti pour des concerts, mais cette fois sur Paris : Cavern, Café Pierre, QG, et j’en passe.

S’en suit 2020, une année assez catastrophique sur le plan culturel, en tous les cas pour ce qui est de la musique live. Mais TeddyBeer se serre les coudes et enregistre une cover avec les moyens du bord. Plus de répétition, pendant de trop longs mois, mais c’est l’occasion pour chacun de peaufiner sa technique (agilité des doigts, souplesse des poignets, levée de coude…) et d’élargir son répertoire.

Et nous y voilà, TeddyBeer est à l’aube de sa sixième année, elle promet d’être merveilleuse. En tous les cas nos gaillards reviendront sur scène pour vous, avec un big smile, un dose de transpiration et les amplis réglés sur 11.

À bientôt !

À bientôt !

03/07/2021 – WeddingBeer

Depuis la fête de la musique 2020, TeddyBeer était rentré dans une sorte d’hibernation. Les confinements et autres couvre-feux ont eu raison de nos quatre beaux musiciens, qui se sont consolés à grand renfort de bière.

Puis un projet a pointé le bout de son nez. Non pas la fête de la musique 2021, mais un mariage ! Du bon gros rock à un mariage ? Et pourquoi pas !?

Voilà donc nos quatre beaux artistes qui tentent tant bien que mal de trouver un coin pour jouer…

Répétition dans le sous-sol d’une âme charitable

Ils finissent pas trouver un sous-sol accueillant dans un coin paumé de région Parisienne. Certes, il faut s’adapter. Principalement : trouver le volume idéal qui tient dans le seuil de tolérance des voisins tout en permettant de bien faire vibrer les boyaux lorsque Nicolas balance un mi grave. Guillaume aussi doit s’adapter à un nouvel instrument, mais depuis le cavern, on sait qu’il sait jouer sur n’importe quoi !

Guillaume s’adapte à chaque contexte :
« Donnez moi deux cuillères, un pot de confiture,
et je vous accompagne sans problème sur In Bloom ! »

Quelques heures répétitions plus tard, le groupe est prêt. Le groove est revenu, la bête s’est réveillée, et elle est en forme !

La veille du jour J, on s’installe. Petit baptême et petit stress : c’est la première fois que TeddyBeer vient jouer avec sa propre sono. Heureusement, quelques roadies improvisés viennent prêter main forte, et après quelques balances dans une pièce vide – et quelques regards inquiets de la mariée qui se demande si c’était finalement une si bonne idée – TeddyBeer est fin prêt à envoyer du steak. Ça claque !

Fender, PRS, Chapman… tous les grands noms sont là.

Ça y est, on y est enfin, c’est le grand jour ! Afin de ne pas trop dénoter avec le mariage, TeddyBeer a laissé tomber les t-shirts, bonnets, sweat capuches et lunettes colorées. Ses quatre membres – je vous ai déjà dit qu’ils étaient beaux ? – ont sorti les habits de soirée. Qui pourrait se douter que des rockeurs sommeillent au cœur de chacun d’entre eux ?

TeddyBeer sur son 31 !

Arrive la fin du repas, puis l’ouverture du bal, sur un petit medley. Le public Les invités sont tous d’abord médusés par les pas de danse des jeunes mariés, puis une sorte de madison sur Hung Up de Madonna entraîne toute cette foule en délire sur la piste de dance. Il faut dire que ça fait un an et demi qu’on les tenait pour ainsi dire en cage, dénudés de toute vie sociale et artistique.

Stayin’ Alive ? C’est le signal !  TeddyBeer s’installe discrètement. djib s’accorde, avant de réaliser qu’il a un médiator de coincé dans ses cordes… Ouah, il reste 30 secondes, c’est le gros coup de stress : Mi-La-Ré-Sol-Si-Mi… p*** de vibrato flottant, c’est une horreur !

Silence… « 3… 4… », la guitare – miraculeusement accordée – balance les gros accords saturés : ré-ré-ré-sol-sol-sol-ré. TeddyBeer ouvre sur Should I Stay Or Should I Go ? On voit des sourires, des oreilles qui se tendent, des bras qui se lèvent. Un concert live !? Il n’y a pas de doutes, c’était un bon choix !

Don’t you know which clothes even fit me?
¿Sabes que ropa me queda?

La setlist a un succès du tonnerre. On reste sur les grand classiques rock qui font tout le charme de TeddyBeer. Tout le monde s’y retrouve, c’est frais et en même temps c’est connu, c’est comme une petite madeleine de Proust : ça fait du bien !

Without love, where would you be right now?

Clou de la soirée, Alain déchaîné enchaîne les solos tous plus inspirés les uns que les autres. Voir un artiste sur scène c’est une chose, mais pouvoir voir ses doigts danser sur le manche, le toucher, l’embrasser pourquoi pas, c’est carrément un autre niveau de plaisir !

A ! lain ! A ! lain ! Quel succès ce méga solo improvisé sur La Grange !

Tout ça est passé très très vite, mais on a des souvenirs pleins la tête, et pour certains certainement un gros trou noir en fin de soirée. Alors évidemment, par respect pour les mariés, on ne se voyait pas mettre des caméras partout, pour pouvoir vous partager ensuite un montage de cet excellent moment, mais sachez qu’on a vraiment hâte de tous vous retrouver pour un concert public. On vous en dit plus très très vite !

Bonnes vacances, qu’on espère musicales, et à bientôt !

La fête de la musique, c’est avant tout des rencontres !

Vous vous souvenez de cette fête de la musique 2020 ? On venait de passer plusieurs mois enfermés, sans pouvoir se déplacer, aller boire un coup et répéter avec ses potes. Qu’elle a fait du bien : malgré la pluie, malgré le fait de pas pouvoir pogoter avec son voisin » (s’il est moins musclé), malgré le fait de ne pas pouvoir se frotter à sa voisine (si elle est consentente), malgré le fait de flipper de devoir tout ranger à chaque patrouille de police… Malgré tout ça, qu’elle a fait du bien !

Et chaque année, il y a toujours une belle rencontre à la clef.

The Trill Is Gone, avec un saxophoniste surprise !

En 2003, pour ma deuxième fête de la musique en tant que musicien, je me souviens encore de ce mec au look de pseudo clochard qui s’était approché de moi pendant un solo d’harmonica. Il m’avait simplement dit : « prends le micros dans tes mains, comme ça… » et il avait claqué un solo blues de 2 minutes qui avait abasourdi le public. Je l’ai jamais revu, je ne sais même pas qui c’était, mais c’est ça tout l’esprit de la Fête de la Musique !

Avec TeddyBeer, en 2019, Diane avait littéralement enflammé le public en fin de set. Ma voix était morte – fatiguée par plus de 2h30 de set – le public en redemandait, L’homme pressé a été proposé et Diane a lancé, un peu dans le vide : « celle-là je peux même te la chanter ! ». Chiche !? Et ça a donné un autre de ces souvenirs incroyables.

Des moments comme ça, c’est juste énorme quand ça arrive, et la fête de la musique semble clairement les provoquer.

Revenons donc en 2020. Un mec, avec une petite mallette noire passe près du Barnum et s’arrête en jetant un œil sur la batterie. J’entame un échange :
« Salut !
— Salut !
— T’es musicien ?
— Ouais, je fais un peu de batterie…
— C’est un étui de sax ?
— Ouais !
— Excellent, tu joues ce soir ?
— Ouais, peut-être.
— Cool. Je suis saxophoniste moi aussi ?
— Excellent ! Tu joues depuis longtemps ?
— Jeudi.
— ?! …
— Oui, c’est assez récent… 😛 »

Finalement, Arnaud – car c’est ainsi qu’il s’appelle – n’a pas joué avec son groupe ce soir là. Une sombre histoire de pluie et de sable qui rentre dans les pédales. Mais alors qu’il était toujours pas très loin du Barnum, et nous au milieu de notre set, on lui fait un petit signe en lançant Thrill is Gone. Quelques petites notes pour confirmer la gamme, deux ajustements de micros pour se mettre en route, et Arnaud nous balance un accompagnement 100% improvisé pour le bonheur du public. Clins d’œils malicieux entre musiciens, petits cafouillages, pouces en l’air, regards qui se suffisent à eux même : c’est dans ces moments là que j’aime le plus la musique ! Y’a quelque chose qui passe, une communication non verbale qui en dit tellement plus que tous les mots du monde. On dit qu’une image vaut mille mots. Si c’est vrai, alors je pense qu’un live spontané vaut au moins mille images 😉 !

Sax me up babe !

Fête de la musique 2020 : TeddyBeer a joué

TeddyBeer au Canal de l’Ourq

Tout commence par un coup de fil mardi 16 à 16h16 (véridique !). TeddyBeer devait jouer au QG pour la fête de la musique, tout comme en mai, mais les dates avaient été annulées pour cause de confinement. Hors, ce coup de fil vient justement nous proposer une date le 21 sur le canal de l’Ourq, soirée organisée par un clan de bikers.

Affiche de Bohemian Night
Soirée Bohemian Night par les United Riders

Spontanément TeddyBeer est partant, puis on se pose 1000 questions. Est-ce qu’on a vraiment le droit de jouer alors que l’Île-de-France n’est pas encore totalement déconfinée ? Est-ce qu’on est prêts après presque trois mois sans se voir (même si on a quand même joué) ? C’est qui ces bikers ? Est-ce qu’on fait de la pub pour l’événement ?

Et puis c’est le descriptif des United Riders, ce fameux clan de bikers, qui nous a définitivement motivé : c’est en fait un ONG qui développe des actions caritatives et humanitaires.

Franchement, c’est vraiment cool ce qu’ils font ! Des couleurs utiles comme on dit dans le milieu.

S’en suit une répétition le 19 juin, et des préparatifs effrénés le weekend pour savoir qui prend quoi, histoire de ne pas oublier les trucs essentiels : les jacks XLR ou le tabouret de batterie par exemple.

Arrive le grand jour : ce 21 juin 2020

16h16 (tiens tiens), on tourne et on galère pour trouver une place. Faut dire que chargés d’amplis et de batterie, il n’est pas question de se garer à 2km de l’événement.

La voiture est chargée à bloc

17h17, une patrouille de police s’arrête alors que le stand est en train de se monter. Les United Riders se présentent, expliquent l’intention, et après quelques longues discussion, on a le feu vert pour continuer à s’installer.

Jouera, jouera pas ?

18h18, tout est monté. Le groupe électrogène s’allume et les enceintes crachent une playlist un peu disco. Il ne manque rien, sauf quelques bricoles : des jacks XLR et le tabouret de batterie (tiens, tiens)…

Tout est monté !

19h19, se ciel devient rapidement menaçant, puis ça pète. On range le matos en urgence sous le barnum, on met quelques protections de fortune, et on attend. Le canal, qui était pas mal rempli, semble s’être subitement reconfiné.

C’est la pluie !

20h20, la pluie s’est calmée, et toute la troupe des bikers est arrivée. Les gens s’arrêtent pour regarder cette belle collection de motos et découvrir l’activité caritative de l’ONG.

21h21, TeddyBeer a commencé son set. Après quelques chansons rock en anglais (et une en yaourt), ils balancent un classique du rock français.

L’homme pressé !

22h22, c’est la fin du set. Le DJ fait chauffer de l’électro. Le nounours épuisé remballe son matos, fier d’un concert très sympa, avec d’autres petites surprises qu’on vous partagera en vidéo… mais plus tard 🙂

Un grand merci à Christophe Géronimo et aux United Riders pour cette date !

Allez, je vous lâche quand même un secret : il paraît que TeddyBeer rejouera en septembre.

Bon weekend !

Chez nous, Covid voudra dire Cover Vidéo

TL;DR

En une phrase : TeddyBeer vous partage une vidéo malgré le confinement…

Walk This Way – Aerosmith Cover Video

La genèse…

Si le 16 mars notre TeddyBeer a versé un petite larme, ce n’est pas à cause de l’arrêt de l’école, du télétravail voire du chômage partiel, ni même de la queue devant son centre commercial favori. C’est plutôt la stupeur de se dire qu’il n’y aura plus de répètes pendant un bout de temps. En de ce fait, qu’il devra boire son litre de bière seul le vendredi soir.

TeddyBeer bien protégé

Passé ce choc initial, la vie s’organise : finalement une bière ça se partage très bien en vidéoconférence, avec l’avantage notable de pouvoir rester en slip – ou moins – sans risquer les regards en coins.

Et finalement, une petite pause, ça fait pas de mal et ça repose les articulations des musiciens fragiles. (Entendez là tous les musiciens sauf des batteurs…).

Et puis le temps passe, les doigts s’ankylosent, la voix se renferme, les cordes s’oxydent… TeddyBeer décide qu’il faut s’activer ! Surtout qu’il y a toujours un concert de prévu le 27 mai ! Quoi ? Trop optimiste !? Mais non…

Du coup, *bim*, l’innovation ! Pour nous Covid voudra dire Cover Video. Même les Rolling Stones n’y ont pas pensé !

Pour passer de l’idée à la pratique, quelques sueurs froides. Comment enregistrer une batterie quand on a qu’un téléphone sous la main alors qu’il faut habituellement 12 micros ? Comment beugl chanter sans chopper au passage des cris d’enfants ou du voisin de palier ? Comment enregistrer la basse avec un manche en palissandre alors que tout le monde sait que Thomas William Hamilton fait tous ses enregistrements studio sur avec un manche en érable…

Heureusement tout s’organise : Guillaume épluche le manuel de sa batterie, Nicolas commande une nouvelle basse, djib utilise la puissance narcotique de Top Chef, et Alain réaménage ses étagères avec le talent d’un YouTubeur professionnel.

S’en suit quelques heures de plaisir, malgré les messages pas très sympathiques d’Instagram…

Instagram, très réconfortant !

Tout ça pour en arriver là, cette Cover Video qu’on est pas peu fiers de vous partager.

Allez, à tout bientôt. Bisous… ah non pardon !

TeddyBeer s’écoute désormais sur SoundCloud

Les vidéos c’est bien, mais parfois, ne serait-ce que pour économiser la bande passante, le son suffit.

Et du coup voilà, c’est fait, TeddyBeer arrive sur SoundCloud.

Who Brings Beer?, une setlist pour réécouter les meilleurs live de TeddyBeer.

Notre premier partage est une compilation des meilleurs enregistrements live, 100% naturels, sans guacamole. Qui sait, un jour TeddyBeer trouvera peut-être le temps (et l’argent) pour s’enregistrer un EP en sudio, mais d’ici là, on vous partagera des lives 🙂

We will, we will, rock you!

Illustration par Free-Photos de Pixabay

Confinés, mais libres !

Et oui, vendredi TeddyBeer n’a pas répété. C’est aussi rare qu’un crash d’Ethiopian Airlines, mais ça arrive. Ben oui, malgré son look badass, TeddyBeer respecte les règles… et il faut dire surtout que les studios étaient fermés.

Bref, quand on tourne en rond chez soi, on cherche des moyens de faire passer le temps. Du coup on s’amuse à s’enregistrer, on bosse la technique ou on se rappelle nos dernières dates.

Et pour l’occasion on vous partage donc Get Free, dont le titre colle bien au contexte actuel… Personne vous en voudra si vous beuglez les paroles. Hier, quand j’ai fini le montage, j’ai mis le son à fond et tout le monde est sorti sur son balcon pour applaudir le rendu !

I wanna get free, I wanna get free, I wanna get free, ride into the sun…

Et pourtant, cette chanson, c’était à la fin du concert, djib avait la voix bien fatiguée, une GoPro avait rendu l’âme… loin d’être parfaite donc, mais ça fait quand même du bien à revoir et réécouter.

Et puis si vous aviez raté TeddyBeer au QG, vous devriez avoir l’occasion de vous rattraper en mai ou en juin… enfin si les rassemblements de plus de 500 personnes sont autorisés à ces dates.

Peace!