On vous en parlait il y a un an, TeddyBeer s’était frotté à l’animation de mariage. Un expérience assez mémorable : faire bouger un groupe de spectateurs venus volontairement s’entasser dans une salle pour écouter du bon gros rock poilu c’est grisant, mais voir qu’on est capables de captiver tout une salle qui n’a rien demandé, du bambin de trois ans à la mamie octogénaire, c’est carrément envoûtant. Alors oui, c’est pas forcément à un mariage qu’on va beugler Rape me, ou faire pogoter sur un gros Killing in the name, mais le rock c’est riche, et force est de constater que, quand c’est joué avec les trippes, ça plaît à toutes les générations.
Revenons à nos moutons : le deuxième des trois mariages. Nous sommes donc en mars, il pleut il fait un super soleil d’été, les gens sont dehors et profitent d’un magnifique jardin. TeddyBeer entame comme convenu un set acoustique, en intérieur, avec la conviction que les invités on mieux à faire que venir nous écouter… Et on a absolument aucune raison de leur en vouloir : c’est pas pour nous qu’ils sont venus, et nous, spectateurs ou pas, on est payés pareil ^^. Sauf que voilà, comme guidés par un instinct d’oiseaux migrateurs qui rentrent chez eux après un rude hiver, il a fallu moins d’une chanson pour que tous les invités se regroupent en salle. Pas de promotion, pas de battue, simplement des invités irrésistiblement attirés par les envolées musicales d’Alain sur sa guitare acoustique.
Pas question pour l’instant de faire péter les décibels avec une batterie et Guillaume est donc avantageu… ponctuellement remplacé par un cajon, sous les yeux émerveillés de quelques jeunes garçons qui découvrent soudain une débouchée à leur talents rythmiques qui s’exprimaient jusque là sur leur bureau ou leur chaise d’école.
Sonner en trio acoustique ? C’était un beau challenge, c’était pas gagné — pour preuve le grooooos moment de doute lors de la première répète — mais on a démontré que TeddyBeer sait faire, et le fait bien !
Une petite pause, et le groupe reprend ensuite sur un set plus musclé qui vient mettre en mouvement les invités, parfaite transition vers la playlist dansante. Guillaume est de retour, il affiche une peau TeddyBeer du plus bel effet, il est dans son élément. TeddyBeer a ressorti les distortions, il est en terrain connu, il est à l’aise : c’est son domaine !
Deuxième mariage réussi ? Check !
Avance rapide ! Nous sommes maintenant en juillet 2022. On est sur une des semaines les plus chaudes de l’histoire de France. Les concerts en plein cagnard, ça fait un peu partie de l’ADN du groupe, mais là, quand tu as l’impression que les potentiomètres de la table de mix sont en train de fondre, et même si tu as confiance en ton matos, il y a comme une petite peur de voir toute la sono exploser au premier accord.
Mais malgré cette chaleur, la sono tient, les musiciens rayonnent, et la mayonnaise prend parfaitement. Ça danse, ça chante, ça bouge. Au bout d’un heure de set, les invités en revoudraient bien une deuxième dose !
Heureusement pour nous, et pour les instruments qui accusent le coup de la chaleur, le deuxième set est prévu plus tard. On se retrouvera même bien plus tard que prévu à jouer dans le noir jusqu’à la limite horaire absolue imposée par le lieu. Jouer de nuit, en extérieur, et… sans lumière d’appoint ! c’était une première pour nous. Et si je n’avais compris l’intérêt d’avoir des repères de touche luminescents, je leur ai désormais trouvé une utilité : dans le noir, rien ne ressemble plus à une frette qu’une autre frette. Heureusement la mémoire du geste est ancrée dans nos doigts, et les solos sortent à l’intuition. Il y a bien quelques regards appuyés sur nos manches, mais c’est juste parce qu’on en est fiers, surtout Nicolas !
Troisième mariage réussi ? Check !
Et la suite c’est quoi ? Une reconversion de TeddyBeer en groupe de mariages, c’est pas pour demain ! Mais l’événementiel nous a fait hyper plaisir ! On aime la pression, évidemment, mais elle est toute autre quand tu sais qu’une partie du public s’attend à vivre l’une des plus belles journées de sa vie.
Maintenant, les salles bondées, les bières renversées, les odeurs de transpis, les pogos… ça nous manque un peu tout ça… Et puis pouvoir retrouver dans la salle les têtes de nos fans, de nos amis, de nos familles, ça n’a pas de prix non plus !
Alors promis, d’ici six mois, on fera tout pour remonter sur scène devant vous…
… et on a hâte de vous revoir !
Peace.
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